Fin de vie en réanimation : enquête sur le rôle des médecins référents - 12/12/20
End of life in Intensive Care Unit: Investigation of the role of referring physicians
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Résumé |
Contexte |
Soixante pour cent des Français décèdent à l’hôpital, souvent dans des services d’urgence ou de réanimation. Malgré la loi Léonetti-Claeys qui donne de nouveaux droits pour les patients en fin de vie, cette fin de la vie ne semble pas suffisamment anticipée par les médecins. Le but de cette étude était d’évaluer les connaissances du cadre législatif ainsi que les pratiques au sein d’une population de médecins assurant un suivi au long cours de ces patients.
Méthode |
Nous avons interrogé à l’aide de 2 questionnaires les médecins référencés dans les dossiers médicaux de nos patients hospitalisés dans une unité du pôle de réanimation du CHU de Lille. Ces hospitalisations avaient eu lieu entre le 1er juillet 2018 et le 31 octobre 2018. Le recueil était effectué par entretien téléphonique et par mail. Ces questionnaires permettaient d’évaluer les connaissances et les pratiques de ces médecins concernant la fin de vie.
Résultats |
À travers 148 dossiers médicaux, 134 médecins traitants et 101 médecins spécialistes étaient inclus. Le taux de participation au premier questionnaire étaient de 85 % pour les médecins traitants et 76 % pour les médecins spécialistes. Soixante-trois pour cent des médecins traitants et 42 % des médecins spécialistes ne savaient pas comment se décide une limitation ou un arrêt de traitement. La majorité des médecins estimait ne pas connaître ou mal connaître la loi. Dix-sept pour cent des médecins traitants et 23 % des médecins spécialistes ne faisaient pas la distinction entre une limitation et un arrêt de traitement. Plus de 90 % des médecins souhaitaient s’impliquer dans les décisions de fin de vie de leurs patients. De nos entretiens téléphoniques, nous retenions des axes d’amélioration et dégagions des propositions concrètes de la part des médecins interrogés. Ainsi, étaient proposées ; une aide institutionnelle (campagnes d’information, valorisation financière de consultations dédiées à la fin de vie), une meilleure communication entre la ville et l’hôpital, une formation médicale appropriée et des mesures simples favorisant la collégialité et l’anticipation de la fin de vie des patients.
Conclusion |
Nos résultats indiquaient que les possibilités offertes par la loi Léonetti-Claeys, restaient méconnues et peu utilisées. Mieux anticiper la fin de la vie nécessite une optimisation des formations et des pratiques.
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Vol 1 - N° 6
P. 621-629 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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